Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Charles Auguste Marie Joseph Rochepault

est né le 08 juillet 1910 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine (35))

Charles, Auguste, Marie, Joseph Rochepault est le fils de Frédéric, Edouard, Louis Rochepault et de Marie, Louise, Juliette Marel. A sa naissance, la famille réside à Saint-Malo (Ille-et-Villaine), au Chemin Pavé.

Alors que Charles vient d'avoir 6 ans, son père, mobilisé au 236e régiment d'infanterie durant la Première Guerre mondiale, est tué le 20 juillet 1916 à Foucancourt (Pas-de-Calais) lors de la bataille de la Somme. Charles a trois sœurs, Raymonde, Yvonne et Marie, et sa mère, sans grandes ressources, ne peut faire autrement que le placer en orphelinat à Lorient en tant que pupille de la nation.

Cette institution conduisait la plupart du temps les pupilles vers la Marine, et Charles ayant atteint l’âge légal prévu (15 ans et 9 mois), entre, le 4 octobre 1926, à l’ "École des apprentis mécaniciens" (les "Arpettes") de Lorient. Après une période probatoire de trois mois, il contracte, un engagement de cinq ans dans la Marine nationale pour compter de la date de sortie de l’école, à savoir du 1er octobre 1928.

 

 Il embarque alors sur le torpilleur d'escadre "Marocain" qui fait partie d’une série de 12 torpilleurs du type « Kata » construits en urgence au Japon en 1917, les chantiers navals français étant surchargés durant cette période de guerre. Il perfectionne sa formation de mécanicien sur ce bâtiment et passe quartier-maître de 2e classe le 1er avril 1929.

Le 1er janvier 1930, il rallie l’"École des mécaniciens-chauffeurs" de Toulon, où il reste 6 mois. A la fin de ce cours, il obtient le certificat de motoriste et est désigné, pour le 1er juillet 1930, sur le croiseur "Duguay-Trouin", basé à Toulon. Sur ce bâtiment qui opère en Méditerranée, il ne fait qu'un court passage et embarque, le 16 décembre de la même année, sur son sister-ship, le "Primauguet", sur lequel Charles a la responsabilité de l’entretien de la propulsion de la vedette du commandant.

Mais à la fin de 1931, la politique étrangère du Japon se fait de plus en plus expansionniste : après avoir annexé la Manchourie, l’Empire du soleil levant, désormais en conflit ouvert avec la République de Chine, bombarde, en janvier 1932, la ville de Shanghai où les pays occidentaux, dont la France, possèdent des concessions. Dès le mois de mai 1932, le "Primauguet" rallie la Mer de Chine où il est ensuite déployé à partir de Shanghai en tant que navire amiral des "Forces Navales d’Extrême-Orient". Les F.N.E.O. rayonnent dans la zone pour défendre les intérêts français en Asie, depuis le Détroit de Malacca jusqu’à la Manche de Tartarie, au nord de la Mer du Japon. Au cours de cette mission le bâtiment effectue, sans incident majeur, plusieurs périples le long des côtes asiatiques, et, en mars 1934, il est à nouveau à son port base où la relève d’une partie de l’équipage est prévue.

Ne souhaitant pas, à ce moment là, prolonger le contrat qu’il a souscrit, Charles débarque du "Primauguet" le 1er avril 1934, rallie la métropole, passe par le "5e dépôt" à Toulon, puis reste affecté au "2e dépôt" à Brest jusqu'au 1er octobre 1934, date de la fin de son engagement.

Il est alors versé dans la réserve et se retire à Paris, dans le 15e arrondissement, au 36 de la rue de l’amiral Roussin.

 

Puis, tout au début de l’année 1935, il se ravise et contracte un nouvel engagement de 3 ans pour compter du 9 janvier, et, de ce fait, est versé pour la durée correspondante dans la "Défense littorale de la 3e région maritime" à Toulon.

Le 2 octobre 1935, il épouse à Trégastel (22) Anaïse Raymonde Briand qu’il connaît depuis sa jeunesse à Saint-Malo ; une première petite fille, Annie Yvonne, naît le 28 février 1937.

Il reconduit alors son contrat avec la Marine, et, après un court passage au "2e dépôt" à Brest, est affecté, le 1er mars 1938, sur le porte-avions "Béarn".

Cependant, à cette époque, le "Béarn", qui est intégré à la "2e escadre de l’Atlantique" a déjà été jugé peu opérationnel en tant que porte-avions d’escadre en raison de sa faible vitesse. Les événements qui s’enchaînent en 1939 sur le théâtre nord-est de la France conduisent le commandement à faire débarquer du bâtiment les flottilles d’aéronefs qui y sont attachées pour renforcer celles déjà engagées sur le front. Une partie de l’équipage est aussi réaffectée, et Charles, qui a été promu au grade de second maître le 1er juillet, le lendemain de la naissance de sa seconde fille, Danièle, se trouve désigné pour le contre-torpilleur "Bison" qu’il rallie le 19 juillet 1939.

A cette date, le "Bison" est en réparations à Lorient à la suite d’un violent abordage avec le croiseur "Georges Leygues" qui s'est produit au cours d’un entraînement de groupe.

Lors de la reprise de ses activités, à partir de décembre 1939, il effectue des escortes de convois qui le conduisent en Atlantique jusqu’à Dakar et Casablanca, et en Méditerranée jusqu’à Oran, avant de gagner Brest le 8 avril 1940 pour intégrer la "11edivision de contre-torpilleurs"(D.C.T.).

 

La campagne de Norvège débute le 9 avril 1940, au moment de l’invasion de ce pays par l’armée allemande. Les alliés l’avaient envisagée et un corps expéditionnaire se tient prêt : la "11eDCT" appareille de Brest le 12 avril pour se joindre à la "Home Fleet" britannique afin de protéger les navires acheminant les troupes à partir de la baie de Scapa Flow, au nord-est de l’Ecosse.

Après quelques succès à terre, l’opération tourne court, et les événements du front français imposent la retraite et le rembarquement des combattants.

Le 3 mai 1940, le "Bison" participe ainsi à l’évacuation du corps expéditionnaire français engagé dans l’opération autour de la ville de Namsos, au nord de Trondheim. Les transports de troupes et leur escorte franco-britannique franchissent l’embouchure du fjord de Namsos aux alentours de quatre heures du matin et font route vers Scapa Flow.

Vers 10 h 00, alors qu’il se trouve à environ 180 nautiques de la côte, le convoi est attaqué par une meute d’avions de la Luftwaffe ; un Stuka largue, en piqué, une bombe en direction du "Bison". Elle atteint le contre-torpilleur en traversant la passerelle, explose dans une soute à munitions et, vers midi, le bâtiment sombre dans les eaux nordiques. Entre-temps, plusieurs destroyers (HMS "Grenade", "Afridi", "Imperial", "Griffin") se sont portés au secours des naufragés : une partie de l'équipage et des passagers peut être sauvée, et c’est le cas de Charles Rochepault qui a été récupéré par l’"Afridi", mais, malheureusement, quelques instants plus tard, le destroyer est lui-même victime d’une attaque aérienne et plusieurs autres marins français de plus , dont le second maître mécanicien Rochepault, disparaissent dans son naufrage.

 

Faute de sépulture, son nom est gravé sur le Monument aux Morts de Tregastel (22), où les grand-parents de son épouse sont établis, au lieu-dit Moulin de Kerlavos, et où réside aussi sa famille lors de ces événements tragiques.

Il figure désormais aussi au Cénotaphe de la pointe Saint-Mathieu.

 

Il était Second-maître mécanicien.
Son unité : Bison
  • Médaille Militaire
Il est décédé le 03 mai 1940.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Trégastel (22)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Bison

Contre-torpilleur Bison

Le contre-torpilleur Bison

Du type Guépard/Valmy (1930-1940), le contre-torpilleur Bison (2.700 tonnes), construit par l’arsenal maritime de Lorient, a été mis en service le 24 octobre 1930. Capable d’atteindre la vitesse record de 40 nds, il a d’abord été affecté à Brest en 1932.

Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 2e escadre de Brest servent de but aux flottil...

Bison
6699
Rochepault
Saint-Malo
Ille-et-Vilaine (35)
08 juillet 1910
GG
NULL
Il a été décoré : Médaille Militaire
Acte de décès 1942/12
B 15x21
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