Joseph Didier Rouet
est né le 10 février 1896 à St Pierre Quilbignon (Finistère (29))
Joseph est le fils de Jean Marie Rouet, et d'Antoinette Berrou. Il est l’aîné d’une fratrie de 6 enfants. Il fait sa scolarité au bourg de Saint Pierre Quilbignon, où ses parents sont domiciliés, 225 rue de Brest (rue Anatole France depuis 1945). Son père, qui est charpentier au port de Brest, décède en 1908. Joseph entre à l'école des apprentis de l'arsenal de Brest où il apprend le métier d’armurier. A l'issue de sa formation il est embauché comme jeune ouvrier à la Direction de l’artillerie navale du port de Brest (Matricule n° 26 611 Artillerie Navale Brest).
A 17 ans, Joseph décide de s'engager dans la Marine nationale. Il est incorporé le 15 juillet 1914 dans le corps des armuriers de la Marine avec le grade de matelot. Il suit une formation maritime au "2e Dépôt des équipages" à Brest, puis il est affecté au "2e Régiment de marins". Le régiment fait partie de la "Brigade de fusiliers marins" formée à Paris pour la défense de la capitale. La brigade comprend deux régiments et une compagnie de mitrailleuses. En septembre, elle est transportée à Anvers, où l’armée belge est assiégée. La brigade se bat les 9, 10 et 11 octobre 1914 à Melle pour protéger la retraite des troupes belges, poursuivies par les forces allemandes nettement supérieures en nombre.
En octobre la brigade se dégage vers Dixmude sur le canal de l’Yser avec la mission de stopper l’avance allemande. Le 16 octobre commence la bataille pour la possession de Dixmude avec 6000 marins français et 5000 soldats belges. L’instruction est claire "Tenez coûte que coûte". Les pertes des défenseurs sont effroyables, mais la brigade continue à défendre.
Le 26 octobre, l’ordre est donné de procéder à l’inondation du canal de l’Yser, entre Nieuport et Dixmude, à l’est du remblai de la ligne de chemin de fer. Le 1er novembre l'étendue d’eau est d'une largeur de deux à trois kilomètres entre l’Yser et le chemin de fer. Le 15 novembre l’offensive allemande est stoppée. La brigade a perdu environ 3000 hommes, morts, disparus, ou mis hors de combat.
La ville de Dixmude, en ruine, est abandonnée aux allemands. Les forces alliées se retirent derrière le rempart constitué par le remblai de la ligne de chemin de fer infranchissable. Le front subit les bombardements allemands durant plus de huit jours.
A partir du 1er décembre 1914 débute la bataille de l'Yser. La "Brigade de fusiliers marins" est de nouveau engagée dans les combats. Le champ de bataille s’étend sur toute la longueur du canal de l'Yser entre la ville d'Ypres et la mer.
Joseph, âgé de 18 ans, est tué à l’ennemi, le 17 décembre 1914, à Zuidschoote, village situé à quelques kilomètres de la ville d’Ypres (Belgique). Son corps est disparu dans les marais.
L’acte de décès, dressé le 22 décembre 1914, à Oostvleteren, province des Flandres occidentales (Belgique), par le commissaire de marine, chef du service administratif du régiment, mentionne que le dénommé Rouet, Joseph Didier, matelot armurier au "2e Régiment de marins", est Mort pour la France, le 17 décembre 1914, à Zuidschoote (Belgique).
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Après avoir combattu à Melle, près de Gand, pour protéger la retraite de l'armée du royaume de Belgique, puis avoir stoppé héroïquement les Allemands dans le secteur de Dixmude en octobre et novembre 1914, les régiments de la "Brigade de fusiliers marins" sont mis au repos dans le secteur...