Pierre Roger Olivier
est né le 21 octobre 1897 à Saint-Tropez (Var (83))
Fils de Victor Firmin, cordonnier, et de Félicia Angèle Sorsana, Pierre naît le 21 octobre 1897 à Saint-Tropez.
A Saint-Tropez où il grandit, il se dirige tous les jours, après la sortie de l’école, vers le port pour voir les pêcheurs … il aime la mer !
Inscrit maritime dès l’âge de quinze ans, il embarque comme mousse à la petite pêche à bord du "Jeune Tonin" puis du "Caroline" et du "Veux-tu" immatriculés à Saint-Tropez. Après une année de cette rude vie, il navigue en qualité de mousse, novice puis matelot au cabotage ou au long cours jusqu’en mars 1916.
Le 10 mars 1916, il est incorporé dans la Marine nationale au "5e dépôt" de Toulon. Après avoir effectué ses classes et été admis dans la spécialité de fourrier, il est affecté sur le navire hôpital "France IV", paquebot de la compagnie générale transatlantique converti en transport de troupes puis en navire hôpital durant la première guerre mondiale, qui sert en Méditerranée, rapatriant des blessés du front d'Orient vers le port de Toulon.
En mai 1917, il est muté pour la "base de l’arsenal maritime de Sidi-Abdallah" à Ferryville en Tunisie où, en juillet 1918, il est promu au grade de quartier-maître de 2e classe.
Le 15 février 1920, après près de quatre années de services militaires, il quitte la Marine nationale.
II retourne vers la Marine marchande et vogue, au long cours ou au cabotage, sur la mer Méditerranée en qualité de matelot ou de patron des dépêches. Les ports de Marseille, Nice, Bône et Philippeville sont ceux de ses escales habituelles.
Pierre épouse Augusta Joséphine Falip le 28 avril 1928 à Saint-Cannat (13), ville de naissance du bailli de Suffren. De leur union, naîtront Pierre en 1929 à Saint-Cannat et Pâquerette en 1933 à Marseille.
La seconde guerre mondiale éclate en septembre 1939 et, en décembre suivant, Pierre embarque sur le paquebot "Porthos" qui, à cette époque, sert sur la ligne d'Extrême-Orient(ligne Marseille – Saigon – Haiphong) et assure également quelques rotations vers Madagascar pour le transport de troupes.
Au cours du second voyage à bord, le 23 septembre 1940, à Dakar (Sénégal), ce sont les anglais qui "tapent" sur la Marine française. Revenant de terre où il est allé chercher le courrier, il remonte à bord puis descend aux cuisines pour savoir ce qu’il y a pour déjeuner. A ce moment-là, son bateau est touché par un obus de 155 mm qui le pulvérise.
Pierre est identifié grâce à son tatouage sur le bras gauche ainsi qu’à son alliance portefeuille sur la jambe gauche.
A 42 ans, il laisse une veuve de trente-huit ans, un garçon de onze ans et une fille de sept ans. Augusta ne s’est jamais remariée, elle fût une femme de devoir, vivant toujours et jusqu’à sa mort à l’âge de soixante ans dans le souvenir de son époux.
Porthos
Paquebot mis en service en 1915. Il se trouvait à Dakar lors de la tentative de prise du port par les Anglais et les forces FNFL, le 23 septembre 1940. Un obus de 160 est tombé sur le pont faisant 7 morts et 10 blessés. Puis un autre obus lui a déclenché un incendie. Remis en état, il a continué à naviguer pour le gouvernement de Vichy. Il se trouvait à Casablanca lors du débarquement américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942. Atteint pa...