Hervé Marie Manach
est né le 01 septembre 1918 à Pleyber-Christ (Finistère (29))
C'est dans un petit village de la campagne bretonne, à Pleyber Christ dans le Finistère, au lieu-dit Kerantelven, que naît Hervé Marie Manach au foyer de Jean-Marie Manach et de son épouse Francine Prigent. Avant son engagement, il aide ses parents à la ferme où naissent six enfants, quatre filles et deux garçons.
Parce que la ferme ne peut assurer la subsistance de toute la famille, il s'engage dans la Marine nationale pour cinq ans à Brest le 10 octobre 1935 à l'âge de 17 ans. Peu de temps après, il est affecté sur le navire école des canonniers "Courbet" qui se trouve alors en rade de Brest. Il quitte le bâtiment le 1er juillet 1936 avec le brevet élémentaire de canonnier. Matelot de 2e classe lorsqu'il embarque sur le contre-torpilleur "Mistral" jusqu'au 29 mars 1938, il est alors affecté sur le torpilleur "Tramontane" à bord duquel il est promu quartier-maître le 1er avril 1939. Après un bref passage au "5e Dépôt des équipages" à Toulon, il embarque sur le croiseur "Lamotte-Picquet" qui se trouve alors à Saigon. Le bâtiment s'apprête à partir pour une tournée avec escales au Japon mais la seconde guerre mondiale éclate, le bâtiment regagne Saigon puis escorte l'aviso escorteur "Amiral Charner" qui assure le transport de troupes des indigènes qui vont se battre en métropole. Mais la France capitule, le Japon qui occupe déjà la Chine exige la présence d'une mission de contrôle au Tonkin, mission qui va rapidement devenir une implantation militaire abusive qui envisage de faire peu à peu disparaître toute présence occidentale en Asie. La dernière liaison avec la métropole est coupée en juillet 1941.
C'est dans ce contexte dramatique que le quartier-maître Hervé Manach tombe malade. Il est hospitalisé une première fois le 18 septembre 1943 pour "affection fébrile de nature indéterminée" évoluant depuis le 28 août 1943 après avoir d'abord été traité trente jours à bord de la canonnière de rivière "Francis Garnier " bâtiment infirmerie. Il arrive très affaibli à l'hôpital Grall de Saigon, il ne peut marcher. Tous les examens sont pourtant négatifs. Mais le 28 septembre, une nouvelle analyse révèle la présence de staphylocoques dorés. Les médecins multiplient les traitements qui ne donnent aucun résultat. Le 29 octobre, on craint sa fin prochaine. Pourtant peu à peu son état s'améliore et le 14 mars 1944 il sort de l'hôpital. Mais le 20 juillet 1944, il est de nouveau hospitalisé pour un syndrome méningé. Malgré tous les soins qui lui sont prodigués, il décède le 20 avril 1945 à 20h 55 à l'âge de 27 ans. Sa mère décède la même année sans connaître la mort de son fils. Il est inhumé dans son village.
Son nom apparaît sur le monument aux morts de Pleyber-Christ (29).