Eugène POTTIER
est né le 06 novembre 1906 à Aincourt (Val-d'Oise (95))
Fils de Louis Pottier, journalier, et d’Eugénie Piednoir, il voit le jour à Aincourt, petite commune de l’ancienne Seine et Oise ( actuel Val d’Oise) dans le Vexin. C’est une commune essentiellement agricole, la seule activité industrielle était alors l’exploitation de la terre meulière. Elle est également, durant la seconde guerre mondiale, le siège d’un camp d’internement de prisonniers politiques et syndicalistes qui seront conduits à Chateaubriand et de femmes qui, elles, sont déportées au camp de Ravensbrück à la fermeture du camp d’Aincourt en 1943.Il grandit entre ses deux sœurs, Argentine née en 1898 et Renée en 1902.
Avant son incorporation dans la Marine nationale, le 10 novembre 1926, il exerce la profession de maçon. Le 5 mai 1927, il est promu matelot de 2e classe fusilier. Il est congédié le 17 avril 1928.
Le 25 juin 1929,Il épouse Etiennette Hubert qui lui donne deux enfants mais la seconde Guerre mondiale éclate Il est mobilisé le 26 août 1939 et embarque sur le remorqueur patrouilleur l’Elan II qui est saisi très vite par les Anglais. Il est certainement incarcéré dans un des camps anglais Aintree, Arrowe park, ou Hayddocke vers lesquels sont dirigés les marins français au moment de l’opération Catapult. En juillet 1940 l’armistice est signé, la majorité des marins qui sont réservistes souhaitent rentrer dans leurs foyers. Les premiers convois de rapatriements se font à partir de début juillet. Le 23 et le 24 juillet 1940 plus d’un millier d’hommes embarquent sur le Meknès et le bâtiment quitte le port de Southampton à 4H 30 de l’après-midi , ce qui l’amène à naviguer la nuit augmentant ainsi les risques car Les vedettes lance -torpilles allemandes sont près des côtes anglaises à ce moment de la guerre.la vedette S 27 commence par mitrailler le Meknès puis à 23h05 une torpille est tirée. Rapidement le navire s’enfonce par l’arrière. Mille marins sont sauvés par l’action de marins et d’aviateurs britanniques qui les ramènent en Angleterre . Eugène Pottier n’est pas du nombre et l’on ne retrouvera jamais son corps sur les côtes normandes. Symboliquement , sa petite-fille a posé sur sa tombe des galets qu’elle avait pris sur la plage près de la stèle des 420 « oubliés du Meknès » érigée à la limite des communes de Berneval-le-Grand et de Saint-Martin en Campagne, face à la mer où gît l’épave du Meknès.
Le tribunal civil de Bordeaux le déclare mort pour la France le 7 janvier 1942.et il reçut une citation à l’ordre du régiment.
Son nom figure sur les monuments aux morts d’Aincourt et de Maudetour en Vexin et sur la stèle commémorative de Saint-Martin-en- Campagne
Meknès
Le Meknès était un ancien paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique construit par les Chantiers de Normandie du Grand-Quevilly, de 132 mètres de long et jaugeant 6127 tonneaux, mis en service en 1914 sur la ligne le Havre-Haïti sous le nom de Poerto Rico. Renommé Meknès, il est placé sur la ligne Bordeaux-Casablanca en 1929, puis le Havre-La Baltique en 1936. Suite aux événements de la guerre mondiale, il est transformé en transport de...