Roch fils de Vincent et de Russi Louise, ses parents italiens, voit le jour aux Etats-Unis à Philadelphie (USA).

Ainé d’une fratrie de trois (Roch 1910, Sabatino 1913 et Maria 1915), Il passe sa jeunesse et sa scolarité aux Etats-Unis.

A l’issue de ses études, il exerce le métier de manœuvre.

Naturalisé Français le 19 mars 1933 sous le N°228, il réside alors au 43 sentier des blancs murs à Vitry-sur-Seine (Seine).

Recruté, il arrive le 19 octobre 1933 au “1er Dépôt des Equipages de la Flotte“ de Cherbourg, comme matelot de 2è classe sans spécialité sous le N° 3722-C-33.

A peine reçu, son paquetage et les rudiments de la vie de marin, il embarque le 27 novembre sur le bâtiment atelier ravitailleur de sous-marin “Jules Verne“, il reçoit alors, une formation et le grade de matelot de troisième classe tailleur, associés.

Libéré de ses obligations militaires, le 1^er novembre 1934 il se retire chez lui à Vitry-sur-Seine.

Il devient alors ferrailleur manœuvre jusqu’à ce qu’il soit rappelé sous les drapeaux le 11 janvier 1940 où il rallie le “1^er dépôt des équipages de la flotte“ de Cherbourg. L’instant de revêtir l’uniforme, qu’il est affecté le 13 juin 1940 sur le torpilleur “ Branle-bas“ type “La Melpomène“. Son bâtiment participe à la défense de Carentan avant d’être saisi par les Anglais à Portsmouth le 3 juillet 1940.

Roch a le choix entre les FNFL ou retourner en France. Rejoindre la France, être libre. En attendant comme ses camarades, il se retrouve dans un camp de fortune à Liverpool où les Anglais ne sont guère accueillants.

Alors le 22 juillet il embarque sur le paquebot “Meknès“ transformé en transport de troupes avec 1300 passagers, destination Marseille. Sort funeste, quelques nautiques après l’appareillage le 24 juillet en soirée alors que l’armistice est signé, le “Meknès“, tous feux clairs, est mitraillé puis torpillé par la vedette allemande “S 27“ au large de Southampton. Roch fait partie de ces 420 naufragés dont les corps ont été dispersés entre les côtes anglaises et normandes. Son corps ne sera pas retrouvé.

Roch, célibataire recruté, après avoir donné un an et 6 mois à la patrie meurt à quasiment 30 ans.

Son nom figure sur le monument aux morts de Vitry sur Seine, place du 19 mars 1962 ainsi qu’à Petit Caux sur la liste des disparus du “Meknès“ (Berneval le Grand) et sur la Stèle commémorative du “Meknès“ (Saint Martin en Campagne)

Le document officiel portant la mention “Mort Pour La France“ est inscrit au tribunal de Bordeaux N°85.