Michel Le Gall
est né le 13 juin 1914 à Plougastel-Daoulas (Finistère (29))
Son père, François Marie, originaire de Kérouézec de Plougastel-Daoulas, engagé dans la Marine nationale comme canonnier, a épousé Marie Anne Piriou native du village de Four à Chaux à Plougastel-Daoulas le 19 janvier 1903.
A la naissance de Michel la fratrie comprend déjà trois enfants : François Marie né en 1904, Jean Claude et Marie Geneviève (décédée à l'âge de 16 ans) jumeaux nés en 1910. Cette petite famille grandit au 16 rue Lars à Brest, dans le quartier de Recouvrance toute proche des ateliers des Capucins, où se trouvent actuellement la médiathèque et le téléphérique qui traverse la Penfeld, (rive droite de Brest). Ce quartier est alors fréquenté par le personnel de la Marine nationale et de l'Arsenal. Actuellement sa maison est occupée par des artistes de spectacle. Au 16 bis de cette même rue se trouve la maison du maître serrurier Charles Bruslé (1703-1767). Dans son quartier se trouvait aussi la caserne de gendarmes de Kervéguen, pour la sécurité militaire. Michel grandit dans ce quartier très animé.
Il perd son père âgé de 39 ans, le 5 février 1919, laissant 4 orphelins dont Michel âgé de 4 ans. Ils sont adoptés par la Nation par le jugement du Tribunal Civil de Brest le 26 mars 1920.
Michel rentre très tôt à "l'École des apprentis de l'Arsenal" le 2 septembre 1929 à l'âge de 15 ans, il est admis aux machines à titre exceptionnel. En juin 1932, à 18 ans il devient ouvrier ajusteur. Il effectue son service militaire en octobre 1935. Après une formation d'un mois au"2e Dépôt" de Brest il embarque sur le contre-torpilleur "Épervier" le 9 novembre comme matelot 2e classe breveté mécanicien. Il effectue les 24 mois réglementaires, il passe matelot 1re classe le 1er avril 1937. Congédié le 15 octobre 1937 avec un certificat de bonne conduite, mention exemplaire, il est réadmis à la Direction des Constructions Navales de Brest.
Dans la réserve il est nommé quartier-maître mécanicien de 2e classe le 1er janvier 1939. A reçu un Certificat de Bonne Conduite avec mention exemplaire.
En raison des événements de la France, il est mobilisé le 12 avril 1939, pour prendre part à la guerre 1939-1945. Le 25 août 1939 il est affecté sur le croiseur " Georges Leygues", et le 5 octobre 1939 sur le contre-torpilleur "Jaguar" d'où il débarque le 1er mai 1940. A cette date il rejoint la "Direction du Port de Brest" puis le torpilleur "Bourrasque".
Le 30 mai 1940, le torpilleur "Bourrasque" participe à l'évacuation de Dunkerque. Alors que le bâtiment se dirige vers l'Angleterre avec 1100 soldats français, il est pris sous le feu des batteries allemandes de Nieuport et saute probablement sur une mine.
Ce naufrage fait 316 victimes. Michel Le Gall, qui vient d'être intégré à l'équipage, disparaît en mer du Nord. Il allait avoir 26 ans. Il était célibataire.
Son corps fût retrouvé le 26 juin 1940 à Marck (Pas-De-Calais). Exhumé le 17 septembre 1942, il y a été inhumé au cimetière des Hommes d'Oye-Plage (Pas-De-Calais), tombe n°128.
Son nom figure sur le monument aux morts de Plougastel-Daoulas(29).
Il est cité à l'ordre du corps d'armée en ces termes" tombé glorieusement pour la France à son poste de combat".
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Bourrasque
Les torpilleurs de 1500 t de type « Bourrasque » faisaient partie de la tranche du programme naval de 1922. Ils furent commandés les 21 février et 22 mars 1923 dans divers chantiers privés et portaient tous un nom de vent ou de phénomène météorologique. Outre le « Bourrasque », bâtiment type de la série, les autres navires avaient pour nom « Simoun », « Siroc...