Claude Edmond Marcel Auguste Laraud
est né le 05 janvier 1940 à Saint-Hélen (Côtes-d'Armor (22))
Claude est le fils d'Edmond Laraud, charron, et de Marie Madeleine Fouéré, son épouse.
A l'issue de sa scolarité il apprend le métier de marin pêcheur. Il est célibataire et domicilié chez ses parents à Saint-Hélen, au lieu-dit La-Ville-es-Boucs.
A vingt ans, Claude est appelé pour effectuer son service militaire. Il est incorporé en mars 1960 au "Centre de formation maritime" d’Hourtin (Gironde) de la Marine nationale.
Après six semaines de formation maritime et militaire, Claude apprend qu’il est désigné pour servir en Algérie pour assurer le maintien de l’ordre. Avant de prendre le bateau pour l'Algérie, il obtient une permission pour passer quelques jours avec sa famille et ses amis. Il embarque à Marseille le 23 avril 1960 sur le paquebot mixte Sidi Mabrouk, avec de très nombreux militaires à destination d’Alger. Il est alors transporté le lendemain au "Centre Siroco" implanté au Cap-Matifou, à l’est de la baie d'Alger. Avant d’être affecté dans une unité combattante les appelés reçoivent une formation accélérée de la spécialité fusilier qui est donnée dans une structure adaptée : "Centre d’instruction des relèves" (CIR, intégré à "l’Ecole des fusiliers marins").
A la fin du stage, le 3 juin 1960, tous les personnels de "l’École des fusiliers" prennent part à une opération de ratissage au djebel Guergour, près du barrage d’Hamiz situé dans le secteur de Fondouk, à 35 km au sud de Matifou. A 8 h 30 du matin, alors que bouclage du secteur est à peine terminé, la section, dans la quelle Claude opère, accroche un groupe de rebelles armés. L’engagement entraîne la neutralisation de 11 rebelles, et la prise d’un lot d’armement. Mais la section subit la perte de cinq marins, Claude Laraud, le maître fusilier instructeur, chef de section, le quartier-maître, tireur au fusil mitrailleur, et deux autres marins stagiaires.
L’acte de décès est dressé le 4 juin 1960 à la mairie de Cap Matifou (aujourd’hui nommé Bordj el Bahri), commune sur laquelle se trouve le "Centre de Siroco". Il est transcrit le 16 juin 1960 sur les registres de l’état-civil à la mairie de Saint-Hélen où sont domiciliés ses parents, au lieu-dit La-Ville-Orié. Son corps est rapatrié en métropole et inhumé au cimetière de Saint-Hélen
Le matelot Claude Laraud est cité à l’ordre de l’Armée de mer en ces termes : "Jeune matelot du contingent, a trouvé une mort glorieuse au combat le 3 juin 1960, dans la région du Djébel Gourgour (Quartier de Fondouk) au cours d'un accrochage avec un groupe rebelle embusqué dans un fouillis de végétation inextricable". Cette citation comporte l’attribution de Croix de la valeur militaire, avec palme. La Médaille militaire est concédée, à titre posthume, au matelot Claude Laraud, par décret du 13 septembre 1960, publié au JO du 17 septembre 1960.
Le nom de Claude Laraud est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Saint-Hélen. Il est aussi inscrit au mémorial départemental de Plénée-Jugon (Côtes-d’Armor), des morts pour la France en Afrique du nord entre 1954 à 1964. La place devant la mairie de la commune de Saint-Hélen porte depuis octobre 2016 le nom de "Place Claude-Laraud".
- Médaille Militaire
- Croix de la Valeur militaire avec palme
- Médaille Commémorative des opérations de sécurité et de MO (agrafe Algérie)
Centre Siroco
A la fin de la seconde guerre mondiale, toutes les infrastructures du port de Lorient sont détruites. L’école des fusiliers ne peut pas s’installer à Lorient où elle était établie avant la guerre. La Marine nationale décide alors d’implanter l’école des fusiliers au Cap Matifou en Algérie, où elle dispose d’une base navale qui peut être opérationnelle rapidement. Le cap Matifou est situé à une vingtaine de kilomètres d’Alger ; il ferme la baie...