Louis Camille Masson
est né le 16 octobre 1923 à Marault (Haute-Marne (52))
Louis est le fils de Noël Bernardin Masson et de Clémentine Micheline. Son père est employé de Chemin de fer, aiguilleur, à la Compagnie de l’Est. A sa naissance ses parents sont domiciliés rue Charbonnière à Marault, en haute Marne. La commune de Marault est depuis 1973 rattachée à celle de Bologne.
Louis commence sa scolarité à Marault et après la mutation de son père, il poursuit ses études à Jessains dans l’Aube. Louis est le second d’une famille de quatre enfants. Son frère aîné, Fernand, est né en 1921 et décédé en 2006. Sa sœur Andrée, d’un peu plus de trois ans sa cadette est décédée en décembre 2013, un mois avant la mort de Raymond, quatrième enfant de la famille.
Avant son engagement, Louis exerce d’abord le métier de menuisier dans l’une des nombreuses petites usines de transformation du bois présentes alors dans la région et où son frère aîné et sa sœur trouvent eux aussi un emploi. Il quitte le travail du bois pour exercer le métier de mécanicien sur machines agricoles. Son engagement est motivé par sa volonté d’aller combattre les japonais en Indochine.
Il est incorporé dans la Marine nationale le 20 juillet 1945 au " 5e dépôt " à Toulon (matricule : 3745-T-45) où il reçoit une formation de base, militaire et maritime, au métier de marin. A l’issue de cette formation, il choisit de rejoindre à Hyères le " Commando parachutiste de l’aéronautique navale" sous les ordres du Capitaine de Corvette Ponchardier. Après avoir obtenu son brevet parachutiste, il part pour l’Indochine et débarque à Saïgon. Dans cette unité d’élite, il se classe parmi les meilleurs. C’est à lui que l’on confie le fusil mitrailleur, l’arme qui conditionne le succès de la manœuvre de son groupe de combat. Il se montre digne de cette confiance.
Il est tué le 17 avril 1946 en Cochinchine, quelques semaines seulement après son arrivée, au combat de Khan Van, où il fait preuve d’un cran magnifique. Son groupe étant pris à partie par des snippers, il voit deux de ses camarades blessés grièvement, dont son officier mortellement touché. Il s’élance alors avec son fusil mitrailleur en direction de l’ennemi et réussit à dégager son groupe qui est pris à revers. A cinq heures du soir, au moment même où il assure le succès de l’opération de son groupe par son action héroïque, il est atteint par une balle en plein front. Il reste pour ses camarades un magnifique exemple d’esprit de sacrifice.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre TOE avec palme
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
-Attestation du Bureau de la Chancellerie et des décorations du Cabinet Militaire du Ministère de la Marine
-Article de Haute Marne Libérée du 22 mars 1990
-Entretien téléphonique avec monsieur Michel Masson, neveu de Louis et fils de son frère Raymond
Commando parachutiste de l'Aéronautique navale
Le commando Ponchardier est une unité de l'Armée française constituée par l'amiral Henri Nomy à la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le modèle des SAS britanniques. Le bataillon, initialement destiné à intervenir en Indochine au sein du CLI (5e RIC) contre les Japonais, est engagé contre le Viet-Minh dans la r...