Alexandre Prince
est né le 30 janvier 1843 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques (64))
C'est dans le département des Basses-Pyrénées (64) et plus précisément dans le bourg de Jurançon, dépendant du canton de Pau, que le 30 janvier 1843, Eugénie Prince, née Leroy et épouse de Jean Prince, charron de son état, donne naissance à un garçon qui sera prénommé Alexandre.
En octobre 1864, alors qu'il exerce, comme son père le métier de charron, Alexandre part à Toulon, accomplir son service militaire dans la Marine Impériale il devient alors apprenti marin.
En 1866, Alexandre est promu matelot de 2e classe et embarque à bord du cuirassé "Savoie". Alexandre est breveté fusilier en août 1867 avec le grade de matelot de 1e classe.
Fin 1868 le matelot Prince est mis en congé par la marine et retourne dans sa région natale.
En juillet 1870, il réintègre la marine à Toulon puis, début août, Alexandre est affecté à la défense de Paris assiégé par les Prussiens. C'est là qu'il se porte volontaire pour suivre une formation d'aérostier avec, malheureusement, le dénouement tragique qui va s'en suivre.
Le 28 novembre 1870 à 23h00, Alexandre s’envole seul et sans pigeon, par vent violent et par une nuit noire, à bord du ballon-poste "Jacquard" (N°35) avec 250 kg de courrier.
Des bateaux apercevront le lendemain matin le ballon-poste "Jacquard" très au large des îles Scilly. A l'aube, égaré dans l'espace durant son vol nocturne, Alexandre a dû réaliser que les courants aériens le poussaient vers l’Atlantique Nord. Il jeta alors un ballot de courrier que des pêcheurs anglais retrouveront flottant près des rochers du cap Lizard aux environs de Plymouth. La plupart des lettres furent acheminées à destination avec parfois des oblitérations anglaises.
Nul ne reverra le "Jacquard" ni son aéronaute Alexandre Prince disparu dans les flots, le 29 novembre 1870 à l'âge de 27 ans.
Une plaque commémorative a été posée à la gare d’Austerlitz en 1874
Une plaque commémorative sera posée à l'entrée de la poste de Jurançon le 11 novembre 2019
Les marins aérostiers-en-1870
La Marine, depuis la déclaration de guerre jusqu’au 16 février 1871, mit à la disposition de la défense nationale : 563 officiers, 20 ingénieurs hydrographes, 20.157 marins, 5.087 hommes d’artillerie de marine, 23.000 hommes d’infanterie de marine, plus de 1.000 canons de marine, ainsi qu’une grande quantité d’armements, de munitions et d’équipements divers.
Paris seul, reçut 10...