Jean Henri William Scheidhauer
est né le 01 septembre 1931 à Rabat (Maroc)
Jean est né le 1er septembre 1931, à Rabat (Maroc) dans une famille héritière d'une grande et longue tradition militaire, tant du côté paternel que du côté maternel. Jean avait une sœur, Huguette née en 1934 et décédée à l'âge de cinq ans en 1939.
Son père Michel (né le 29/12/1903) exerçait la profession de contrôleur des douanes chérifiennes. Il reprend volontairement du service en 1939 au 2° RTM (régiment de tirailleurs marocains), puis en 1942 au 6° RTM et combat en Indochine de 1946 à 1948.
Dans la lignée généalogique de la famille Scheidhauer on trouve par ailleurs :
Le colonel Bernard Scheidhauer, connu pour ses nombreux faits de résistance, combat de 1940 à 1942 pour la France Libre dans les rangs de la R.A.F. Il est fait prisonnier et s'évade mais il est repris et exécuté par l'occupant. La municipalité de Brest a baptisé une rue de la ville du nom de "Bernard Scheidhauer" .
Sa mère, Sabine Chanson ( 1907- 1996) reléve d'une lignée généalogique dont plusieurs membres se sont également distingués : le général Charles Chanson (oncle de Jean), mort pour la France en Indochine à Annam le 31 juillet 1951 ainsi que les Généraux Chanson respectivement arrière grand-père et grand-père de Jean.
Après des études secondaires à Casablanca au collège Charles de Foucaud, dirigé par les pères de Betharam puis à Saint-Joseph de Lyon et enfin, en octobre 1948, à l'école Sainte Geneviève de Versailles, il n'hésite pas à orienter sa vie vers la carrière militaire. Jean est admis à l'Ecole Navale en 1950.
Il écrit à ce sujet "qu'une double tradition familiale, soit du côté maternel, soit du côté paternel, ne m'a pas permis de concevoir une autre carrière que la carrière militaire, et aujourd'hui encore, je l'avoue, il ne me viendrait pas à l'esprit d'envisager une autre voie".
Quand il sort de l'Ecole Navale en 1953 avec un rang brillant, il se porte volontaire pour l'Indochine et participe aux opérations de commando sur les côtes d'Annam. Il prend ensuite le commandement d'une vedette rapide dans le Golfe du Siam et sur le Mékong. Dès le mois de décembre 1953, il est décoré de la Croix de Guerre des T.O.E. avec étoile de bronze.
Après un embarquement d'un an (1955-1956) sur l'aviso dragueur "Chevreuil" affecté à l'Ecole Navale (Brest), il suit à Sirroco (Algérie) le cours des officiers Fusiliers dont il sort major en novembre 1956.
Affecté la D.B.F.M. (Demi-Brigade de Fusiliers Marins), en 1957-1958, il commande successivement les postes de Sebabna, Honain, Requin, où il a l'occasion, tout en assurant la protection de nombreux villages, de diriger la construction accélérée d'écoles et de dispensaires. Le 7 septembre 1957, il reçoit la Croix de la Valeur Militaire avec étoile d'argent.
En juin 1959, il est nommé à la tête du "commando Jaubert" et dirige des opérations de poursuite et d'interception à l'extrême Sud de la frontière Algéro-Marocaine.
Le 26 août 1960, Jean Scheidhauer épouse Genevièe Loison à Nice et deux mois plus tard, le 26 octobre, alors qu'il se trouve à la tête de ses hommes au Djebel Bou Lherfad, il trouve la mort dans les circonstances suivantes : un élément du 8e RIMA ayant accroché un groupe de rebelles fort du quarantaine d'hommes , le commando "Jaubert" est héliporté en renfort . Le commandant Scheidhauer, ne voulant pas faire appel à l'aviation pour ne pas risquer d'atteindre les hommes du 8° RIMA, forme alors deux groupes avec ses éléments et cherche à déborder l'ennemi à la tête du second groupe d'une quinzaine de commandos. Au détour d'un rocher, Jean Scheidhauer est mortellement atteint à bout portant par un tir rebelle. A ses côtés, le matelot Sénéchal est blessé mortellement en voulant le protéger.
Le chef du commando "Jaubert" laisse derrière lui le souvenir d'un officier d'une droiture et d'un courage qui honorent la marine.
Le 23 novembre, en présence des autorités civiles et militaires, se déroulèrent les funérailles officielles, à l'hôpital Sainte-Anne et au carré militaire du cimetière Toulon-Lagoubran. C'est en terre française que repose le lieutenant de vaisseau Jean Scheidhauer, dont la vie a été, selon le témoignage de son second "un acte de foi".
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre TOE avec étoile
- Croix de la Valeur militaire avec palme
- Citation à l'Ordre de la Brigade
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
- Citation à l'Ordre de la Division
Commando Jaubert
A l'origine compagnie de reconnaissance intégrée à la Brigade Marine d'Extrême Orient. Dénommée Compagnie Merlet, elle est déployée en Indochine en octobre 1945 et participe aux opérations de l'ouest cochinchinois (Mytho, Vinhlong, Cantho). Dirigée ensuite sur le Tonkin elle prend le nom de Compagnie Jaubert, en l'honneur du capitaine de frégate Jaubert, mort de ses blessures à Tan Huyen le 25 janvier 1946. Au mois de novembre 1948, la compagn...