Marius François Quinquis
est né le 15 juin 1908 à Saint-Pierre-Quilbignon (Brest) (Finistère 29)
Fils de Yves, quartier-maître chauffeur, et de Marie Jeanne Louise Pérès, Marius naît le 15 juin 1908 à Saint-Pierre-Quilbignon où la famille est domiciliée.
Orphelin très jeune et unique survivant d’une fratrie de trois enfants, son frère et sa sœur sont décédés en bas âge, il passe son enfance à Saint-Renan et à Plouarzel.
Son tuteur, Monsieur René Pérès de Ploumoguer, lui apprend le métier de cultivateur mais c’est la mer qui l’attire et, le 2 mai 1927, il s’engage dans la marine nationale pour une durée initiale de trois ans (matricule : 2015-27-II).
Il est incorporé au 2ème dépôt des équipages de Brest pour y suivre la formation initiale puis à l’école des fusiliers marins de Lorient.
Il reçoit la formation de canonnier à bord du croiseur "Marseillaise" avant d’embarquer sur le contre-torpilleur «Lynx» puis sur le croiseur «Tourville» à bord duquel il effectue un tour du monde en 1929.
A son retour, il est muté à la compagnie de garde de Brest où il restera affecté, dans un poste à terre, durant trois années.
En août 1933, il retourne à la vie embarquée sur le croiseur "Duguay-Trouin" puis sur les cuirassés "Provence", "Bretagne" et "Lorraine".
Ce dernier est immobilisé à Alexandrie (Egypte) après l’opération anglaise Catapult. Marius est alors interné à Alexandrie le 3 juillet 1940 jusqu’à son retour en métropole en août suivant.
Après quelques mois à Toulon, il est désigné sur le croiseur «Gloire » en février 1941 qui, après l'invasion alliée de l'Afrique du Nord (opération Torch) et l'abrogation de l'armistice par les allemands (opération Anton) en novembre 1942, rejoint les alliés.
Affecté à Oran en mars 1943, il est, comme environ 600 marins français, provenant des bases de Dakar, Casablanca, Oran et Alger, envoyé à destination d’Alexandrie (Egypte), pour réarmer la Force X, escadre française sous les ordres de l’Amiral Godfroy, immobilisée là depuis juin 1940 selon les conditions de l’armistice signé entre la France et l’Allemagne.
Ce contingent rejoint, en train depuis Casablanca, le port de Sfax en Tunisie nouvellement libérée, où il embarque sur le "Yoma" en compagnie d’environ mille cinq cents militaires alliés.
Levant l’ancre le 13 juin, le «Yoma» appareille pour un voyage en mer Méditerranée qui va se terminer tragiquement.
Le 17 juin 1943, à 7h 40, alors qu’il se trouve au large d’Appolonia, dans la région de Derna en Cyrénaïque, province de l’actuelle Libye, le transport de troupes "Yoma" est torpillé par le sous-marin allemand U-81.
Marius laisse Marie Françoise Brénéol, qu’il a épousé le 8 janvier 1929 à Landunvez, élever seule ses trois enfants André (né en 1932), Christiane (née en 1935) et Joël (né en 1937). Elle accomplira cette tâche avec beaucoup de courage et de grandeur.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
Yoma
Paquebot mixte, de la compagnie "British and Burmese Steam Ship Navigation". Transport de troupes, en route de Sfax sur Alexandrie en convoi, avec l'"Amarapoora", le "Pegu", le "Kemnendine" et le "Sagaing". Après une escale à Tripoli, le "Yoma" a été torpillé par l'U 81 près de Derna. A bord l'équipage comprenait plus 675 marins français et 1 500 soldats australiens.
Le naufrage fit plusieurs centaines de victimes : 451 hommes de...