Jean Louis Jacques Marie Salou
est né le 07 janvier 1911 à Guisseny (Finistère (29))
Fils d’Yves Salou, cultivateur, et d’Agnès Apolline Gac, ménagère, Jean naît le 7 janvier 1911 au domicile familial situé au lieu-dit Kerdaniel en Guissény, commune littorale de la Manche, faisant partie du pays Pagan et de la communauté de communes du pays de Lesneven et de la côte des légendes.
A l’âge de dix-huit ans, le 21 mars 1929, Jean contracte un engagement volontaire initial d’une durée de trois ans dans la Marine nationale et est incorporé au "2e Dépôt" à Brest (matricule : 1135 B 29).
Début avril, il rallie le cuirassé "Provence" qui sert en Méditerranée et à bord duquel il obtient le brevet élémentaire de canonnier le 1er mai 1930 et est nommé à la distinction de première dans le grade de matelot en juillet 1931.
Promu quartier-maître le 1er avril 1932, il est muté quelques jours plus tard sur le contre-torpilleur "Cassard" puis, en février 1933, sur l’aviso colonial "d’Entrecasteaux" qui appartient à la division de l’Atlantique, fait de nombreuses missions dans la mer des Antilles et accomplit de multiples campagnes en Atlantique, de Terre-Neuve à la Terre de Feu.
Quatre ans après sa dernière promotion, il devient "chouf" qui, en argot maritime, désigne un quartier-maître de 1re classe.
Il est désigné pour le "Groupe réserve Landévennec" le 1er juin 1936 où il demeure jusqu’en mars 1937.
Jean épouse, le 27 juin 1936 à Saint-Marc (Brest), Marie-Thérèse Paugam. De cette union naîtront deux enfants : Jean-Paul en 1937 et Josette en 1939.
Il revient ensuite vers les unités à la mer et embarque successivement sur le cuirassé "Dunkerque", le croiseur "Duguay-Trouin" en juin 1938, le cuirassé "Courbet" en octobre 1938, le croiseur "Duquesne" en novembre 1938, le cuirassé "Courbet" en janvier 1939, le croiseur "Duguay-Trouin" en avril 1939, l’aviso "Commandant Duboc" en juillet 1939 qui effectue des missions en Atlantique et participe les 25 et 26 mai 1940 à l’évacuation de la poche de Dunkerque (opération "Dynamo").
En juin 1940, Jean est en attente d’affectation au "5e Dépôt" à Toulon puis il rejoint la "Compagnie de garde de Toulon" où il sert d’octobre 1941 à mars 1943.
Placé en congé d’armistice le 1er avril 1943, il reprend du service à l’"Unité des forces navales de Brest" en décembre 1944.
Le 9 février 1945, le quartier-maître de 1re classe canonnier Jean Salou est affecté sur le torpilleur "La Combattante" des "Forces Navales Françaises Libres" (F.N.F.L.).
Quelques jours après son arrivée à bord, le 23 février, le bâtiment saute sur une mine dans l'estuaire de la rivière Humber, sur la côte est de l'Angleterre. Jean fait partie des soixante-huit morts ou disparus.
La croix de guerre 1939/1945 avec étoile de vermeil lui est attribuée pour le motif suivant : "Embarqué sur la Combattante, a disparu avec ce bâtiment le 23 février 1945 dans l’accomplissement de son devoir".
Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Guissény et de Plabennec (29).
Après la disparition de Jean, son épouse, Marie-Thérèse, a élevé seule ses deux enfants avec courage et dignité.
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
La Combattante
Ex -"HMS Haldon" lancé en 1942 aux chantiers Fairfield de la Clyde à Glasgow, destroyer de la classe Hunt, armé par les FNFL à compter du 15/12/42 et reclassé "torpilleur".
"La Combattante" (cdt Patou), était au débarquement en Normandie, devant les plages de Courseulles, le 6 juin 1944, tirant pour réduire les batteries côtières allemandes (cf. "Le Marin" du 24 juin 1994). Le 14 juin 1944, "La Combattante