Auguste Joseph Yves Clugery
est né le 28 septembre 1922 à Lorient (Morbihan (56))
Fils d’Yves Clugéry, cimentier, et de Marie Louise Lesec, Auguste naît le 28 septembre 1922 à Lorient, cité portuaire du département du Morbihan.
Auguste est incorporé dans la Marine nationale le 21 avril 1939 à "l’École des apprentis mécaniciens de Lorient". Le 27 juillet suivant, il contracte un engagement d’une durée de cinq ans à compter du jour de sa sortie de l’école. Il ne pourra terminer sa formation dans cette école car le 18 juin 1940, fuyant l’avancée inexorable de l’armée allemande, celle-ci est évacuée. Le brevet élémentaire de mécanicien lui est attribué pour compter du 1er juillet 1940.
Après ce tumultueux début de carrière, Auguste est affecté à "Marine Casablanca" au Maroc en septembre 1940 et rallie, quelques jours plus tard, le contre-torpilleur "Milan" à bord duquel il est promu au grade de quartier-maître de 2e classe en octobre 1942.
Il est présent à bord lors du combat du 8 novembre 1942 (opération "Torch", débarquement des forces alliées en Afrique française du nord). Son unité est citée à l’ordre de l’armée et lui à l’ordre de la division par le vice-amiral d’escadre, commandant en chef des forces maritimes en Afrique, pour le motif suivant : "Pendant le combat du 8 novembre 1942, le bâtiment étant engagé contre des forces très supérieures, n’a cessé de faire preuve d’un sang-froid remarquable contribuant par son calme et son courage à maintenir le moral de tous".
A l’issue d’un court passage au "Dépôt Casablanca" commencé le lendemain du combat, il est muté un mois plus tard sur l’aviso "Commandant Delage" qui vient de rallier les "Forces navales françaises libres" (FNFL).
Le 10 novembre 1943, il rejoint le 4e escadron du "1er Régiment de fusiliers marins" (RFM). Sous le commandement du lieutenant de vaisseau Langlois, cet escadron de reconnaissance a été formé avec des éléments nouvellement recrutés peu de temps avant le départ du régiment pour la campagne d’Italie.
Il est fait prisonnier le 6 juin 1944 en Italie. Son comportement exemplaire est salué et il est cité à l’ordre du régiment par le vice-amiral, chef d’état-major général de la Marine, commandant les forces maritimes et aéronavales, pour le motif suivant : "Excellent chauffeur de jeep. A montré les plus belles qualités de courage le 6 juin 1944 à Tivoli (Italie) au cours d’une patrouille à l’intérieur des lignes ennemies".
Après un an de détention, Auguste recouvre la liberté.
Il revient en octobre 1945 au "1er Régiment de fusiliers marins" qui a été remis à la disposition des autorités navales deux mois plus tôt. Une guerre se termine … une autre se prépare, son unité part pour l’Indochine. Avec le "Régiment blindé de fusiliers marins"(RBFM), elle forme la "Brigade marine d’Extrême-Orient" (BMEO).
Il occupe les fonctions de chef de voiture blindée, de chef de groupe et de caporal d’armes. Sa conduite et ses aptitudes à ces fonctions sont notées comme supérieures et les observations suivantes lui sont décernées : "Brave, ardent et toujours volontaire. Un des meilleurs de l’unité. Très belles campagnes de guerre. Cité". Il est promu au grade de quartier-maître de 1re classe en août 1946.
Il est muté pour "l’Unité Marine Saigon" en janvier 1947 puis, en avril, sur le porte-avions d’escadre "Dixmude", en mission en Indochine, qui le rapatrie en métropole.
A son retour, après un court séjour au "2e Dépôt" à Brest où il bénéficie de permissions bien méritées, il est affecté à la "Direction du port de Lorient" qu’il rejoint début septembre 1947.
En juillet 1948, promu au grade de second maître, premier grade du corps des officiers mariniers, il retourne naviguer sur le porte-avions d’escadre "Dixmude" qui alterne les campagnes en Indochine et les missions de transport d'aviation (chargements d'avions achetés aux Etats-Unis, livraisons d'Ouragan et Mystère français vendus à l'exportation). Il est admis au "cadre de maistrance" (officier marinier de carrière) en juillet 1950.
Le 27 décembre 1950, à Lorient, Auguste épouse Rose Marie Louise Horel.
Après trois années de navigation, il connait une seconde affectation dans le Morbihan en ralliant la "Base de l’aéronautique navale de Lann-Bihoué" où il est promu au grade de maître le 1er juillet 1954.
Il embarque ensuite sur le croiseur "Georges Leygues" à partir de novembre 1954.
Ce sera sa dernière affectation car le maître mécanicien Auguste Clugéry décède le 22 mars 1955 à l’hôpital militaire de Baudens à Oran (Algérie). Il avait 32 ans.
Auguste est inhumé au cimetière de Carnel à Lorient.
Son nom est inscrit sur le mémorial Afrique du nord à la Garde Freinet et sur le monument aux morts d’Ollioules dans le Var.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
- Médaille coloniale - Tunisie
- Médaille Coloniale - Extrême-orient
- Médaille Commémorative - Campagne d'Italie
- Médaille Commémorative 1939/1945
- Médaille Commémorative - Méditerranée et Extrême-orient
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
- Citation à l'Ordre du Régiment
- Citation à l'Ordre de la Division
Georges Leygues
Le Georges Leygues était le dernier bâtiment de la classe La Galissonnière commandé au titre de la tranche 1932 du programme naval. Initialement ce croiseur devait s’appeler Chateaurenault mais au moment de sa mise sur cale en septembre 1933, aux chantiers et ateliers de Saint Nazaire-Penhoet, Georges Leygues, ministre de la marine en exercice vint à décéder et le bateau fut rebaptisé du nom de cet homme politique qu...