François Pierre Marie Rébillard
est né le 08 mars 1889 à Saint Jacut de la Mer (Côtes-d'Armor (22))
François est le fils de François RÉBILLARD et de Marie GALAIS. Après ses études supérieures; François est admis à suivre le cours d'officier de Marine marchande. Il est nommé officier et embarque ensuite sur des navires de la Compagnie des Chargeurs Réunis.
En 1910, provenant de la Marine Marchande, François entre dans la Marine nationale pour effectuer son service national. Il est incorporé à "l’École des officiers de réserve" comme élève. A l’issue du cours, il est nommé aspirant, et il embarque à Toulon sur le cuirassé "Massena", bâtiment-amiral de la "Division école de canonnage". Libéré de ses obligations militaires en 1911 après avoir été nommé enseigne de vaisseau de 2e classe, François embarque sur six navires de diverses compagnies. En 1913 , il est nommé capitaine au long cours. Bien que la guerre soit déclarée contre l'Allemagne en 1914, François conserve ses fonctions dans la Marine marchande. Le 17 août 1917, François se marie à la mairie de Dinard (Ille-et-Vilaine) avec Marie RAULT, native de cette commune.
En 1917, François est mobilisé pour prendre part à la guerre. Il embarque sur le cargo "Amiral Rigault de Genouilly" , réquisitionné et armé. Il assume les fonctions d'officier de tir. Après un combat avec un sous-marin allemand le 1er février 1918, l'enseigne de vaisseau RÉBILLARD François Pierre Marie a été cité à l'ordre de la Brigade en ces termes : "S'est signalé par son énergie et ses qualités d'officier de tir lors de l'attaque de son bâtiment par un sous-marin ennemi qui a été obligé de plonger."
A la fin de la guerre François retourne à la vie civile et reprend son emploi d'officier de la Marine marchande sur plusieurs navires de diverses compagnies. En 1933, François rejoint la "Compagnie des Chargeurs Réunis", qui naviguent sur les lignes de l'Afrique de l'Ouest. "Il embarque d'abord sur le cargo "Fort de Médine", puis sur le paquebot-mixte "Belle-Isle", et en 1935 sur le paquebot "Brazza", puis sur le cargo "Linois". En 1936, François embarque sur le paquebot "Brazza" comme Commandant du navire.
En 1939, lors de l'entrée en guerre contre l'Allemagne, Le paquebot "Brazza" est réquisitionné par l'Etat français avec son équipage pour servir au transport de troupes, d'armements et de marchandises au départ du port de Bordeaux. Le bâtiment rejoint le port de Brest pour recevoir des canons d'artillerie et un aménagement de soute à munitions. Le bâtiment est reclassé croiseur auxiliaire
Le croiseur quitte le port de Bordeaux à destination des ports d'Afrique de l'ouest : Casablanca au Maroc, Dakar au Sénégal, et Douala au Cameroun, transportant des militaires et des marchandises . Il est torpillé le 28 mai à 8h30 du matin par le sous-marin allemand U 37 à 80 milles nautiques au large du Cap Finistère (Espagne). Le bâtiment coule emportant avec lui le commandant, des membres d'équipage, et de nombreux passagers (372 victimes).
Le jugement du Tribunal de première instance Bordeaux (Gironde), rendu le 25 mars 1942, a déclaré constant le décès de RÉBILLARD François Pierre Marie, enseigne de vaisseau de réserve, commandant du bâtiment.
L'enseigne de vaisseau de réserve RÉBILLARD François Pierre Marie a été cité à l'ordre de l'Armée de mer en ces termes : "Belle figure d'officier, déjà titulaire de la croix de guerre 1914-1918, a été, lors du torpillage de son navire, le 28 mai 1940, un modèle d'abnégation et de sang-froid. Resté sur sa passerelle, au moment de disparaître avec son navire, a salué les personnes se trouvant dans les canots à proximité, leur criant : "Au revoir, les gars".
Par décret du 8 juin 1944, paru au JO du 17 juin 1944, il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, à titre posthume.
Il était Capitaine de marine marchande.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
- Citation à l'Ordre de l'Armée
Brazza
Ex "Camranh", paquebot des Chargeurs Réunis (10 387tx), le "Brazza" devient transport de troupe. Il quitte Bordeaux le 24 mai 1940 avec à bord 576 personnes, 444 passagers et 132 membres d'équipage. A l'entrée de la Gironde il reçoit son escorte, l'aviso "Enseigne Henry", qui navigue à la vitesse maximale de 12 noeuds.
En route sur Casablanca, le paquebot est torpillé le 28 au large du cap Finisterre (Espagne) par l'U37, à 100 milles d...