Jean Adolphe Roger Bouan
est né le 09 avril 1892 à Agen (Lot et Garonne (47))
Jean Adolphe Roger Bouan naît le 9 avril 1892 à Agen (Lot et Garonne) au foyer de François, George Bouan, employé et de son épouse Jeanne, Louise Labadie.
Après des études au lycée Bernard Palissy de sa ville natale, il entre à l’Ecole Navale en 1910 comme aspirant de marine. Enseigne de vaisseau de 2e classe à Brest jusqu’en octobre 1912, il complète sa formation, comme le veut la tradition, sur le navire-école "Jeanne d’Arc" jusqu’en octobre 1913.
A l’issue de sa formation, en 1914, alors que la guerre a éclaté, il est affecté sur le cuirassé "Mirabeau" de la 1re escadre. Le 5 octobre 1915, il est promu enseigne de vaisseau de première classe et embarque à bord du contre-torpilleur "Voltigeur " en tant qu’officier en second jusqu’en mai 1916. Puis il occupe le poste d’officier de tir sur le croiseur cuirassé "Amiral Porthuau" qui croise sur les rives de la Syrie. La fin de la guerre le trouve à bord de l’aviso "Meuse" dans l’Atlantique.
Lieutenant de vaisseau en 1919, il est officier en second du sous-marin "René Audry" de l’escadrille de sous-marins de Bizerte. Il embarque par la suite sur "L’Astrée" et le "Sane" puis commande le sous-marin "Louis Dupetit-Thouars" de l’escadrille de Toulon. Ces affectations vont donner un tournant à sa carrière, il va se former dans ce domaine. Il n’hésite pas à se mettre en congés d’études pour suivre les cours de l’Ecole supérieure d’Electricité. En septembre 1922, il est nommé instructeur à l’Ecole de navigation sous-marine. Il rédige alors une véritable encyclopédie concernant les appareils électriques employés sur les sous-marins.
Commandant du sous-marin "Henri Fournier" à Toulon en 1923, membre de la commission d’études pratiques des sous-marins, il passe en 1925 au commandement du "Jean Roulier" et s’affirme comme un remarquable technicien; une brillante croisière dans l’Atlantique avec la 3e escadrille de sous-marins lui vaut un témoignage ministériel de satisfaction et l’octroi de la Légion d’honneur.
Capitaine de corvette en janvier 1928, il est affecté au 3e bureau de l’Etat-major (section réparation et entraînement des sous-marins) et désigné pour suivre les travaux d’achèvement du "Vengeur" à Cherbourg. En 1930, en compagnie du "Redoutable" il assure le commandement d’une croisière d’endurance brillamment réussie.
La même année, il épouse le 6 août, Marie-Josèphe Depesseville dont il aura deux enfants.
Sous-chef d’Etat-major de la première région maritime de Cherbourg, il est promu capitaine de frégate en octobre 1932. A cette date, il figure sur le tableau de classement pour recevoir la Légion d’honneur en tant qu’officier. En 1933, il est commandant en second du ravitailleur de sous-marins "Jules Verne", en 1934 il reçoit le commandement de la 4e escadrille de sous-marins à Brest, puis, en 1937 il est nommé chef d’Etat-major de la 1re flottille de sous-marins en méditerranée.
Promu capitaine de vaisseau en juillet 1938 alors qu’il est auditeur au Centre des hautes- études navales, il est alors affecté à l’Etat-major général.
Le 14 octobre 1939, la deuxième guerre mondiale éclate, Roger Bouan reçoit le commandement du "Bison" et de la seconde division des contre-torpilleurs. Envoyé en mer de Norvège pour des missions d’escorte et de transport de troupes, le bâtiment essuie de violentes attaques menées par des escadrilles de stukas. Atteint par plusieurs bombes lors de l’évacuation de Namsos (Norvège), le bâtiment et son équipage se battent jusqu’aux dernières limites possibles, il disparaît avec 128 marins.
Deux bâtiments de la Marine nationale vont porter le nom de ce glorieux marin, un sous- marin allemand saisi à la Libération de Saint-Nazaire, un aviso parrainé par sa ville natale.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
Bison
Le contre-torpilleur Bison
Du type Guépard/Valmy (1930-1940), le contre-torpilleur Bison (2.700 tonnes), construit par l’arsenal maritime de Lorient, a été mis en service le 24 octobre 1930. Capable d’atteindre la vitesse record de 40 nds, il a d’abord été affecté à Brest en 1932.
Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 2e escadre de Brest servent de but aux flottil...