Henri Marie Messager
est né le 22 septembre 1913 à Saint Pol du Léon (Finistère (29))
En ce lundi 22 septembre 1913, veille de la traversée de la méditérranée par Roland Garros, Marie Hélène Stéphan, ménagère, épouse de Joseph Messager, débitant rue du Pont Neuf à Saint Pol de Léon, donne naissance à un garçon prénommé Henri Marie.
Le garçon grandira entouré de ses deux sœurs Marie et Jeanne ainsi que de ses trois frères Joseph, Léon et Hervé et c’est à l’école de son quartier qu’il suivra toute sa scolarité.
A 17 ans révolus, le 18 décembre 1930, Henri rejoint le 2e dépôt des équipages de Brest pour y signer un engagement, d’une durée de 5 ans, dans la marine Nationale. En janvier 1931, ses trois mois de préparation militaire et maritime effectués, le jeune matelot quitte Brest et part à Toulon suivre la formation d’électricien à bord du cuirassé "Condorcet".
Breveté matelot électricien de 1re classe début octobre 1931, il revient à Brest où jusqu’à fin mai 1932 il est d’abord affecté à la 2e escadrille puis au centre des sous-marins. Après ce bref passage en Bretagne, Henri embarque, le 1er juin 1932, sur le nouveau sous-marin "Pégase" dont la mise en service vient d’être validée au sein de la 3e escadrille de sous-marins à Toulon. C’est durant cet embarquement, qu’en janvier 1933, il obtient ses galons de quartier-maître et qu'en avril il passe avec succès son certificat de navigation sous-marine (CNSN).
En février 1934, après deux années passées à sillonner les profondeurs de la mer Méditerranée c‘est le retour à la 2e escadrille de sous-marins à Brest. Mais dix mois plus tard, c’est en mer de Chine qu’Henri va naviguer car, en octobre 1934, il pose son sac à bord de l’aviso "Marne" dont le port d’attache est Saïgon en Indochine.
Juin 1936, c’est le retour en France et après un passage de neuf mois dans différents dépôts, il est désigné en mars 1937 sur le sous-marin "Redoutable" à Toulon, submersible à bord duquel il passe 36 mois et qu’il quitte en février 1940.
Le 21 février 1940, de retour chez lui à Saint Pol de Léon, Henri en profite pour convoler en justes noces avec Anne-Marie Riou. De cette union naîtront deux filles, Josette et Maryvonne et un garçon Jean-Marie.
Dès le mois d’avril 1940, après sa promotion au grade de second maître 2e classe, Henri rejoint, en juin, Marine Brest et, en septembre de la même année, il fait partie des marins ayant le statut de marin-prisonnier avant d’être mis en congé de captivité à partir du 1er janvier 1941.
Durant toute la période d’occupation allemande, Henri répare les transformateurs et se débrouille pour fournir les accessoires et lampes nécessaires au dépannage des postes TSF, ce qui permet aux habitants et résistants de la région de pouvoir capter et d’entendre les informations et les consignes émises depuis Londres par le Comité National de Libération.
Le 1er mai 1944, Henri intègre les Forces Françaises de l’Intérieur au sein du réseau "OCM-Centuries" et en juin, il est promu second maître de 1re classe.
Le 5 septembre 1944, Henri est tué par l’explosion d’une mine alors qu’il dirige une opération de déminage à Saint Pol de Léon, au lieu-dit Trégondern.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Médaille Commémorative 1939/1945
- Citation à l'Ordre du Corps d'Armée