André Marie Léon Remusat
est né le 27 octobre 1900 à Nice (Alpes Maritimes (06))
En cette fin octobre 1900, tandis qu'à Paris s'achève la 2e Olympiade d'été de l'ère moderne, à Nice dans les Alpes-Maritimes, le 27 octobre 1900, une jeune mère, Jeanne Remusat, née Vautier, mère au foyer, donne naissance au dernier et troisième garçon de la fratrie. Son père, César Remusat, capitaine d'artillerie et chevalier de la Légion d'Honneur, le déclare à la mairie de la ville sous l'identité de, André, Marie, Léon Remusat.
Il a 10 ans, en 1910 quand ses parents l'inscrivent à l'école chez les Maristes à Toulon, dans le Var. Après la disparition tragique, de son père, en 1914, André poursuit ses études au lycée Blaise Pascal de Clermont Ferrand dans le Puy-de-Dôme.
Tout en pratiquant le scoutisme et le cheval il prépare le concours de l'X (école polytechnique). N'ayant pas été reçu à l'oral, il fait accepter à sa mère de pouvoir intégrer l'Ecole Navale Il prépare le concours au Lycée Saint Louis de Paris où il passe quelques mois avec St Exupéry.
Le 1er octobre 1919, il est admis à l'Ecole Navale en se classant 5e au concours d'entrée.
Le 20 octobre 1922, c'est en tant qu'enseigne de vaisseau de 1re classe qu'il rejoint le Centre Aviation de Cherbourg, après avoir suivi, pendant 2 mois, un stage de pilotage à St Raphaël.
Durant l'été 1923, il rallie le croiseur cuirassé "Jules Ferry" sur lequel il naviguera jusqu'au printemps 1925.
Suivent ensuite, jusqu'en mars 1927, des affectations de courtes durées sur différents bâtiments. Puis, il obtient une affectation stable de 2 ans à bord de l'aviso "Du Couëdic". Reprennent ensuite quelques embarquements plus ou moins longs jusqu'en janvier 1928 avec un poste de plus de 2 ans à "Marine Dunkerque".
Officier breveté des transmissions, André Remusat est promu au grade de lieutenant de vaisseau le 5 juillet 1928. En 1929 il épouse la femme qu'il a connue en 1920, lors d'un séjour à Gérardmer (Vosges). De cette union naissent quatre garçons, Jean en 1930, Alain en 1931, Gérard en 1936 et Arnoux en 1937.
Dès le mois de mai 1931, reprend le cycle, presque annuel, des mutations diverses et variées. Ayant obtenu son certificat de pilote-observateur aéronautique, sa situation se stabilise en 1935. Il passe d’abord 3 ans au Centre Aéronaval d'Orly, puis il est affecté, de septembre 1938 à novembre 1940 sur le porte-hydravions "Commandant Teste", à bord duquel il assiste, impuissant, au drame de Mers-el-Kébir. Le 19 juin, il reçoit ses galons de capitaine de corvette.
Il aura une citation à l’Ordre du régiment (N° 160 du 28 juillet 1940)
"Sous le feu de l’ennemi à Mers El Kebir le 3 juillet 1940 dans des circonstances particulièrement pénibles le bâtiment ne pouvant répondre aux coups reçus, a fait preuve de beaucoup de sang-froid, de dévouement et d’abnégation".
Une fois l'armistice signée, André Remusat reste en Afrique du Nord au sein des unités de l'aéronavale désarmées.
En février 1944, il prend le commandement de l'aviso "Commandant Bory" et participe au débarquement en Provence le 15 août 1944.
Durant son bref passage à Paris il est élevé, le 2 octobre 1945, au grade de capitaine de frégate. En septembre 1946, il part compléter l'Etat-Major de la 3e Région Maritime. Qu’il quitte le 22 juin 1950 pour prendre le commandement de la frégate météorologique "Laplace".
Le 16 septembre 1950, le commandant André Remusat n'abandonnera pas son bâtiment le "Laplace" et périra avec lui quand celui-ci, atteint par une mine, coulera dans la baie du Fresnaye près de Saint Cast-le-Guildo dans le département des Côtes-d'Armor.
Son fils, Jean, qui se trouvait à bord du "Laplace" sera parmi les survivants.
Extraits de la lettre de Jean en mémoire de son père,
"Grand, blond, les yeux bleus, extrêmement distingué, Papa était aussi particulièrement brillant et cultivé. Mais il était aussi très fantaisiste et il faut bien avouer, acceptant assez difficilement de se soumettre aux chefs qu'il trouvait médiocres.
Deux évènements l'avaient sûrement marqué. Mers-el-Kébir où il avait vu le "Bretagne" chavirer près du "Commandant Teste" dont il était officier de manœuvre; l'arrivée des allemands à Bizerte…
J'avais pour mon père une admiration profonde et immense affection. Une très grande confiance aussi mais il avait tant de charme !..."
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 39-45
- Citation à l'Ordre de la Nation
- Citation à l'Ordre du Régiment
Laplace
La frégate météorologique Laplace, est une ancienne frégate américaine construite par le chantier « American Shipbuilding Co », mise en service au sein de l’US Navy en février 1944 sous le nom de USS Lorain (PF – 93), du nom de la ville de Lorain dans l’é...